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Visite des égouts de Paris

Publication : par Isabelle Simon

Dès notre arrivée dans les égouts, et après un bref passage aux toilettes, nous avons été accueillis par Lucile, notre guide.

Autrefois, il y a très longtemps, lorsqu’on avait de l’eau sale ou un pot de chambre à vider, il suffisait d’ouvrir la fenêtre, de crier « Gare à l’eau ! » et de tout jeter dehors. Les gens qui étaient dans la rue avaient à peine le temps de se coller contre les murs pour ne pas tout recevoir sur la tête.

La chaussée était très sale, ça sentait très mauvais, il y avait des rats partout et on attrapait beaucoup de maladies.

 

Au fil des siècles, on a cherché des moyens de se débarrasser de ces eaux sales.

Il faut attendre 1850, grâce au baron HAUSSMAN et à l’ingénieur Eugène BELGRAND, pour voir se développer le réseau d’égouts actuel. BELGRAND conçoit des égouts voutés et maçonnés, de grandes dimensions, qui permettent en plus d’accueillir les canalisations d’eau potable et qui permettent à l’homme d’y circuler et d’y travailler.

Aujourd’hui, sous chaque rue de Paris, il y a un égout, de plus ou moins grande taille : c’est une ville sous la ville.

 

 

Nous voici à un coin de rue, les égoutiers (toujours par deux pour des raisons de sécurité), ont soulevé le tampon (plaque d’égout) et l’un des égoutiers descend dans l’égout à l’aide de l’échelle, il est harnaché grâce à une corde de sécurité et il porte une petite lampe sur son casque car il n’y a pas de lumière dans les égouts. Celui qui reste dehors a placé une petite barrière, pour éviter que quelqu’un ne tombe dans le trou. Il surveille et préviendra son collègue au moindre signe de danger (grosse pluie par exemple).

 

Dans la galerie, on voit la très grosse canalisation d’eau potable, au plafond et il y en a une plus petite en bas sur la droite. Juste au dessus, il y a un tuyau d’eau propre (qui sert aux arrosages), puis un tuyau pour le téléphone, un autre pour l’air comprimé (qui n’est plus utilisé) et le dernier, tout petit, est celui de la fibre optique.

 

La grande question de tous était : allons-nous voir des rats ? Eh bien oui, mais empaillés, ceux-là ! Lucile nous a dit qu’à Paris, il y avait dans les égouts autant que rats que d’habitants ! Mais nous n’en verrons pas, car ils préfèrent les canalisations d’égout bien calmes et sans lumière !

 

Voici une mitrailleuse : elle servait autrefois à nettoyer le fond de la canalisation et permettait de ne laisser passer qu’un petit courant d’eau très puissant qui entraînait avec lui toutes les saletés collées au fond (effet de chasse d’eau). Mais c’était très dangereux pour les égoutiers et la mitrailleuse ne sert plus aujourd’hui.

 

Nous avons ensuite pu observer le wagon-vanne, qui sert lui aussi à nettoyer le fond de l’égout, par effet de chasse d’eau, mais dans des collecteurs secondaires, équipés de banquettes (sortes de trottoirs).

 

Voilà l’équipement de l’égoutier : grandes bottes ou pantalon-bottes, détecteur de gaz (gaz issus de la dégradation des saletés dans l’eau) et masque à oxygène (l’égoutier a 10 minutes pour remonter), casque pour éviter de se cogner au plafond ou dans les canalisations, et petite lampe pour voir où il va, gants pour protéger ses mains, et harnais pour s’accrocher dans les égouts élémentaires, afin de ne pas tomber dans l’eau s’il glisse.

 

(suite dans l’article suivant)

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